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Soutenance de thèse de Sophie Piaton : L’âgisme chez les étudiants en chirurgie dentaire : comment le quantifier et le qualifier ?

vendredi 16 décembre 2022, par Ludovic FERRAND

Vendredi 16 décembre 2022. Soutenance de thèse de Sophie Piaton (LAPSCO, CNRS, UCA). A 13h30, salle gradinée 2 à la Faculté dentaire de Clermont-Ferrand.

Sophie Piaton présentera et soutiendra publiquement sa thèse intitulée "L’âgisme chez les étudiants en chirurgie dentaire : comment le quantifier et le qualifier ?".

Cette thèse se déroulera le :

 Vendredi 16 décembre 2022
 à 13h30
 salle gradinée 2 à la Faculté dentaire de Clermont-Ferrand
 2 rue de Braga, Clermont-Ferrand

Membres du jury

Guillaume VALLET (Université Clermont Auvergne, LAPSCO & Université du Québec à Trois-Rivières, directeur de la thèse)
Valérie ROGER-LEROI (Université Clermont Auvergne – CROC, directrice de la thèse)
Benjamin BOLLER (Département de Psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières)
Marie-Hélène LACOSTE-FERRE (Pole de Gériatrie/Gérontopôle, CHU Toulouse, Hôpital Garonne)
Véronique DUPUIS (Université de Bordeaux, CHU Bordeaux)
Stéphane ADAM (Université de Liège, Unité de psychologie de la sénescence)

Résumé

Contexte : L’Organisation mondiale de la santé considère l’âgisme comme un obstacle important aux soins des personnes âgées. Les professionnels de la santé peuvent ne pas se rendre compte qu’ils ont une attitude âgiste envers leurs patients âgés. L’âgisme reste sous-estimé et sous-considéré, notamment dans les soins dentaires. L’éducation semble être la période clé à cibler car elle constitue la période la plus appropriée pour réduire les attitudes âgistes. L’objectif de ce travail est d’évaluer correctement l’âgisme dans les soins dentaires et plus particulièrement pendant la formation des futurs professionnels de la santé. A cette fin, nous avons exploré l’âgisme explicite et implicite chez les étudiants en odontologie. Méthode : Des études approfondies ont été menées auprès d’étudiants de la faculté dentaire de Clermont-Ferrand. Une échelle spécifique d’âgisme pour les étudiants en odontologie (ASDS) avait déjà été validée dans certains pays. Nous l’avons traduite et validée en français (Etude 1) et dans un second temps confrontée à une échelle d’âgisme généraliste (ASD : Aging Sematic Differential) (Etude 2). L’attitude négative des étudiants envers les personnes âgées a été confirmée par des mesures implicites de l’âgisme portant sur leurs estimations des problèmes de santé liés au vieillissement et sur leurs représentations d’une bouche jeune et d’une bouche âgée (étude 3). Résultats : Notre traduction de l’ASDS en ASDS-Fr a conduit à une échelle de 10 items avec trois composantes : vision négative des personnes âgées, décharge de la responsabilité de leur fournir des soins, et enfin éducation à la gérodontologie. La confrontation avec l’échelle plus générique (ASD) suggère que l’ASDS capte des formes d’âgisme spécifiques à un domaine et non des échelles plus générales. Enfin, les étudiants en odontologie présentent un âgisme implicite similaire à celui des étudiants en psychologie qui sont tous deux plus négatifs que les représentations de la population générale. Les représentations de la bouche d’un adulte âgé sont significativement plus négatives que celles rapportées pour la bouche d’un jeune adulte. Cette analyse qualitative fournit des pistes intéressantes pour contrer l’âgisme lors de la formation des étudiants. Conclusion : Puisque la population mondiale devient de plus en plus âgée, il est nécessaire d’aborder correctement les attitudes âgistes en les évaluant correctement à l’aide d’outils validés par la communauté scientifique, et de résoudre l’âgisme en enseignant aux futurs professionnels des soins dentaires ce qui est spécifique dans leur domaine pour soigner correctement les adultes plus âgés.

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