UCA - LAPSCO - Thèse dans le cadre du CPER « ADPPGRCN - RISQUE »
lundi 11 novembre 2019
Le Laboratoire de Psychologie Sociale et Cognitive (LAPSCO, UMR 6024 UCA-CNRS) propose un financement de thèse de 3 ans pour un projet de recherche s’inscrivant dans le CPER « Aide à la Décision Publique dans la Prévention et la Gestion du Risque de Catastrophes Naturelles - RISQUE » de l’Université de Clermont-Auvergne.
Date limite des candidatures : 10 novembre 2019 – auditions pour les candidat.e.s retenu.e.s 3eme semaine de novembre.
DESCRIPTIF DU PROJET
En moins de 50 ans, le nombre de désastres naturels par décennie a été multiplié par 5 (ICSU, 2008). Entre 1996 et 2015, 7056 catastrophes naturelles ont été répertoriées à travers le monde (CRED-UNISDR, 2016). Elles ont causé la mort de 1,35 millions de personnes, des millions de blessés, et des dégâts matériels estimés à plus de 2900 milliards de dollars US (CRED-UNISDR, 2018). La réduction des risques de catastrophe constitue donc une priorité au niveau mondial actée par la résolution « Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 » adoptée par l’Organisation des Nations Unies en 2015.
Si les avancées des sciences de la terre et des mathématiques permettent de prédire toujours plus finement les caractéristiques physiques des événements catastrophiques naturels pour en déterminer le niveau de risque et les mesures protectrices qui s’imposent, la manière dont est gérée ensuite le risque catastrophique, du foyer familial à la cellule de crise, repose alors entièrement sur des décisions humaines.
La thèse aura pour objet de comprendre comment les situations de risque de catastrophes naturelles affectent le fonctionnement cognitif et le comportement des individus. La vulnérabilité aux risques catastrophiques recouvre des logiques à déterminations multiples (physiques, politiques, culturelles, psychosociales, etc.), et celles-ci s’imposent à des individus qui ne peuvent être considérés comme de simples récepteurs d’influence (von Vacano & Zaumseil, 2014). Les individus ne répondent jamais directement aux stimulations en provenance de leur environnement mais à la représentation qu’ils s’en forgent compte-tenu de leur position dans la société. La manière dont ils appréhendent la situation de risque, prennent des décisions et élaborent des réponses comportementales implique donc de modéliser les processus psychologiques et leur régulation sociale et environnementale.
Un premier objectif sera de comprendre comment certaines situations de risques catastrophiques et le stress qu’elles génèrent chez l’individu affectent la perception des risques et ses fonctionnements cognitifs en particulier attentionnels et comment cet impact est modulé par dispositions sociales des individus (par exemple, leur position sociale).
Un second objectif sera d’évaluer si la réévaluation cognitive de la situation de risque, c’est-à-dire les processus qui conduisent l’individu à ré-évaluer la situation de risque catastrophique et ses chances d’y faire face, permet de réduire les effets éventuellement délétères des événements en question sur les processus attentionnels, notamment en termes de cécité attentionnelle (i.e., une capacité diminuée à prendre en compte dans l’analyse d’une situation des éléments imprévus).
|Durée|36 mois|
|Rémunération|environ 1 500 euros net (cf. Arrêté du 29 août 2016)|
PROFIL RECHERCHE
Sous la direction conjointe de Jean-Claude Croizet (Professeur de psychologie sociale) et Alice Normand (Maîtresse de conférences en psychologie sociale), la.le doctorant.e devra :
– 1. se familiariser avec la littérature scientifique sur la cognition sociale et la régulation sociale des fonctionnements cognitifs notamment attentionnels,
– 2. assurer la coordination, la mise en oeuvre et la conduite du programme d’études expérimentales,
– 3. mener les analyses statistiques et contribuer à l’interprétation des résultats,
– 4. participer à la valorisation et à la diffusion de ces résultats.
Le/la candidat.e. recruté·e
– devra être titulaire d’un Master en psychologie (orientation psychologie sociale expérimentale depréférence, éventuellement de psychologie cognitive),
– devra avoir de solides connaissances théoriques et méthodologiques, dans le domaine de la psychologie sociale expérimentale et de la psychologie cognitive,
– devra maitriser les techniques d’analyse de données et au moins un logiciel de traitement (par exemple R ou SPSS).
La connaissance d’un logiciel de programmation d’expériences (ex., E.prime, Psychopy) sera particulièrement appréciée.
Pour toutes questions sur le projet, les candidat·e·s sont invité·e·s à contacter directement les porteurs de projet par courriel (voir ci-dessous).
CANDIDATURES
Pièces à joindre au dossier, dans un fichier PDF unique (nom du fichier : Nom_Prenom_candidature_Risque.pdf) :
– Un CV
– Une lettre de motivation
– La copie du relevé de notes de Master 2 et la copie du diplôme de Master 2
– Un résumé des travaux antérieurs (Master 1 et Master 2) (une demi page max pour chaque mémoire)
– La copie pdf des mémoires de master (master 1 et master 2)
Une lettre de recommandation sera envoyée directement aux porteurs du projet.
Les personnes pré-sélectionnées seront convoquées à un entretien (visioconférence) la 3 e semaine du mois de novembre .
|Dossier à adresser à|j-claude.croizet@uca.fr|
|en copie à|alice.normand@uca.fr|
Date limite des candidatures : 10 novembre 2019
Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder à la brochure au format pdf.