02/03/2023 - Valérie DUFOUR
jeudi 2 mars 2023, par
Les primates non humains et les corvidés peuvent-ils tenir compte du délai, du risque et de l’autre lorsqu’ils s’engagent dans une interaction réciproque ?
Date : | Jeudi 2 mars 2023 |
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Heure : | 10h30 - 12h00 |
Lieu : | Amphi Collomp |
Résumé
Le contexte social est un milieu compétitif, mais il offre également de nombreuses possibilités de coopération entre les membres du groupe. Le bénéfice peut être mutuel si les individus se rendent la pareille. Cependant, se comporter de manière réciproque peut être très exigeant sur le plan cognitif, surtout si l’on attend des individus qu’ils comptabilisent ce qui a été donné et reçu, comme dans la réciprocité calculée. Cela peut nécessiter plusieurs capacités cognitives telles que la compréhension du fait que les autres ont également des besoins (pas nécessairement similaires aux vôtres), que les faveurs ou l’aide ne sont pas toujours échangées sur une base temporelle immédiate, et qu’il existe un risque d’échec de la coopération si des individus peu fiables sont impliqués. Ici, je développerai ces trois facettes de ce que les animaux (principalement les primates et les corvidés) comprennent des interactions réciproques. Nos résultats montrent que contrairement avec ce que l’on observe dans les sociétés humaines, la réciprocité calculée n’est globalement pas à la portée des autres espèces animales.
Conférencier
Valérie DUFOUR CNRS